sylvia rouffet

Syvia seule (1) - Copie

Je fabrique des représentations qui animent les souvenirs et les émotions

J’aime exprimer ma tendresse, mon empathie et mon intérêt pour les gens en les irradiant au prisme de couleurs vives, à travers des postures simples ou des scènes du quotidien.  J’aime les mettre en lumière.

Ces toiles sont pour moi des médias de communication et de partage.

Quel est le point de départ de mes tableaux ?

C’est une relecture de l’image et non une simple reproduction.

Je travaille à partir de photos, soit réalisées lors de séance  avec un modèle, soit des Selfies ou des photos de famille. Le choix de mes thèmes est guidé par mes ressentis.

J’aime passer de la photo au dessin, puis à la peinture. C’est comme passer à une forme d’abstraction car le dessin va extraire de la photo ce qui est, selon moi, « important » autant dans la forme que dans le sens.

Pourquoi transposer ces moments, ces photos en peinture ?

Une photo c’est un instantané de vie : « Que raconte cette photo ? Que me raconte cette photo ? Pourquoi elle me touche autant ? En quoi chacun chacune peut-il  s’y reconnaître ?»

Aujourd’hui, une quantité prodigieuse de photos circulent sur le net mais aussi dans la réalité de notre vie quotidienne, dans un flot infernal et disparaissent… aussi vite !

Nous en perdons la mémoire et la photo sa valeur. Pourtant, ces photos sont des images du temps qui passe, ce sont des moments uniques. Aussi s’agit-il pour moi de les valoriser, de leur donner de l’importance et d’en restituer l’émotion ou le message.

La magie de la création : le processus ?

La photo est un clic mécanique, la peinture s’inscrit dans la durée, il faut du temps et la main de l’artiste pour la faire exister.

Tout est fait à la main du dessin jusqu’à la peinture  (acrylique sur toile ou tout autre support).

1/ Après la sélection de la photo intervient, éventuellement, un recadrage  sauf pour les Selfies, ou l’extraction d’un ou plusieurs éléments.

2/ Puis est effectué un dessin préparatoire très sommaire qui relève les limites de la photo les plus marquantes, les plus pertinentes, une sorte d’esquisse.

3/ L’ensemble est ensuite re-dessiné avec précision, repérage des parties éclairées et de celles restées dans l’ombre. Je m’habitue peu à peu à la photo et je rentre « à l’intérieur » pour en saisir la vie même.

A travers cette forme de reproduction, on peut se demander si l’artiste sait dessiner …En fait il faut savoir dessiner pour lire une photo ! Il s’agit de re – matérialiser l’image pour qu’elle acquiert du corps, de l’épaisseur et qu’éclatent les émotions en pleine lumière. Le dessin va extraire ce qui est important comme lignes, ce que l’artiste choisit comme important,  afin de renforcer l’image initiale. La simplifier pour rendre lisible l’essentiel.

La difficulté est de ne pas trahir la photo mais d’en extraire le contenu, le message. Et c’est ce qui est passionnant  pour le peintre, c’est ce qui m’intéresse : donner du sens par le dessin et les couleurs.